Le collectif Cobalt propose une expérience sociale, tirée du livre “République démocratique du Cobalt”. Ce projet est à la fois une poursuite du projet initié à Bruxelles et en Wallonie, mais aussi une extension de ses objectifs, grâce à la collaboration RDC-Belgique.
L’exploitation du cobalt en RDC est un sujet complexe qui touche à l’économie, l’environnement, et aux droits humains. Ce métal, essentiel aux batteries et aux technologies modernes, est extrait dans des conditions souvent désastreuses. Non seulement l’activité minière détruit l’environnement, mais elle alimente aussi des conflits armés et des abus envers les populations locales, notamment les femmes et les enfants.
Les grandes entreprises minières ont une responsabilité importante, mais le manque de contrôle et de réglementations entraîne des pratiques illégales et peu durables. Malgré les richesses générées, les populations locales profitent peu des bénéfices économiques.
Face à ces défis, une coopération internationale est nécessaire. Le projet Cobalt est le fruit d’échanges entre plusieurs acteurs, initiés par l’intervention du collectif dans un projet d’Éducation à la Citoyenneté Mondiale & Solidaire (ECMS) sur le campus de l’Université libre de Bruxelles (ULB).
Le projet vise à encourager la mobilisation et l’action citoyenne, que ce soit à travers une implication active dans les rôles complices, mais également par la simple participation. Il amène une prise de conscience sur le rôle de chacun·e et notre capacité à agir sur les systèmes afin de les rendre plus inclusifs et durables. Chaque geste individuel et collectif qui contribue à l’adaptation et à la résilience des populations doit être encouragé et renforcé.
Le collectif Cobalt propose de vivre une expérience sociale, tirée du livre République démocratique du Cobalt. Cette expérience, qui aura lieu à la fois à l’ULB et à l’UNILU, se veut participative, réflexive et sensorielle. Le public est immergé dans une situation où il apprend que son territoire sera transformé pour faire place à un projet présenté comme d’intérêt public, impliquant de possibles relocalisations et la destruction du lieu ou de l’espace naturel qui l’entoure. Cette œuvre amène le public à porter un regard critique et à ouvrir une réflexion sur la dynamique extractiviste de notre société, mais aussi d’éveiller le sentiment de citoyenneté mondiale et stimuler le pouvoir d’action face aux enjeux sociaux et écologiques.
Dans un deuxième temps, le projet sera poursuivi et étendu aux différentes communautés résidant autour de la ville de Lubumbashi et particulièrement celles vivant à proximité des sites miniers.
L’ensemble des personnes participantes, est amené à se questionner sur la relation entre la population et son territoire, s’interroger sur les modes de consommation et les interdépendances Nord-Sud. Les participant·es ont également de nouvelles attitudes en vue de davantage de justice climatique et sociale.
12 mois
20.644 €
Personne de contact : Julie Berthelier