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20/06/22

Rapport d’activités 2021 : Approche sociale et de réseautage en santé-RDC

Le chemin parcouru depuis 2017 témoigne du tournant de l’approche soutenue par ULB-Coopération. L’approche « traditionnelle » du début s’est orientée vers une intervention d’ULB-Coopération favorisant la mise en réseau, tout en poursuivant l’objectif de renforcement de la qualité et de l’accessibilité des soins.

 Après l’année 2020 marquée par le COVID et la résilience des plateformes et groupes de santé soutenus à Kinshasa, l’année 2021 a été marquée par des concrétisations, des nouveautés et la volonté de poursuivre ensemble.

La Plateforme hospitalière (PH-RDC) a finalisé et validé son premier Plan Stratégique, la dotant d’une vision et d’une ambition à 5 ans, qui a également servi de base pour la formulation de notre programme PH-RDC 2022-2026, écrit à 6 mains avec la Chaîne de l’Espoir. C’est un aboutissement majeur, trouvant sa source dans l’évaluation à mi-parcours de notre projet, réalisée en 2019. La PH-RDC est également devenue le pivot du groupe de travail « secteur hospitalier » du Hub Santé, le réseau des ONG belges actives en santé en RDC. On mesure le chemin parcouru depuis l’obtention de la personnalité juridique, en 2018, en voyant la PH-RDC devenir un acteur crédible, indépendant et efficace, qui participe aux discussions sur les politiques publiques (PNDS), qui obtient des financements français (projet PROMEKIN 2), qui discute avec Enabel de futures synergies. Et au-delà de cette position d’interlocuteur crédible, les activités de soutien aux hôpitaux continuent. En collaboration avec le département gériatrie de l’hôpital Erasme, après une enquête préliminaire, une formation d’une semaine a été organisée via la PH-RDC.

Le thème a ensuite été choisi pour un appel à microprojets, qui ont été mis en œuvre en fin d’année, notamment par l’hôpital Saint-Joseph, qui a tenu à ce que la mission économique, politique et scientifique de la région Bruxelloise, début 2022, vienne visiter le chantier de leur future unité gériatrique.

À Kisantu, la recherche-action sur la réforme du Comité Qualité a abouti à une refonte de sa composition et de son fonctionnement.

Un nombre réduit de participants, des règles claires de tenue de réunions et de suivi des décisions, une revue des formats de documentation des incidents indésirables, beaucoup de choses ont changé et on a observé un engouement pour la mise en œuvre des recommandations, l’amélioration continue des processus et services. La prochaine étape sera d’articuler ce comité avec une représentation de la voix des patient·es.

Dans la commune de Kintambo, nous avons poursuivi la concertation rapprochée entre les centres de santé et les plateformes d’usagers soutenues par notre partenaire Étoile du Sud, dans le but d’informer, sensibiliser et débattre. Le dispositif a également accueilli de nouveaux membres : l’Institut des Techniques Médicales de Kintambo (ITM), qui forme des infirmiers et infirmières, ainsi que l’ONG congolaise Si Jeunesse Savait, dont les actions s’orientent sur la thématique du genre et la masculinité positive. Le modèle de groupe de réflexion (échanges entre pairs, formations, microprojets, relations avec les représentants des usagers) a, depuis son instillation en 2018, fait ses preuves et les membres constatent les impacts sur l’assainissement des quartiers ou la qualité des soins à travers les initiatives de supervision. Cette approche de la santé urbaine, privilégiant la concertation et l’échange horizontal et multi-acteurs, a démontré sa pertinence en tant qu’évolution du dispositif de santé publique en milieu urbain et constitue aujourd’hui un véritable pôle d’attraction. Le triptyque « offre-demande-régulation » des soins de santé sera poursuivi, tout comme les échanges entre pairs, la concertation et le soutien d’actions concrètes.