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29/11/23

COP 28 : un rendez-vous majeur pour ULB-Coopération

Cet article est un avant-goût de notre dossier spécial sur les mangroves, à paraître en décembre. Pour le recevoir, abonnez-vous à notre newsletter, si ce n’est pas déjà fait 🤓 !

Les Émirats arabes unis accueillent actuellement la 28e Conférence des Nations unies sur le climat (COP28). Ce sommet est crucial, car il prévoit la conclusion politique du premier bilan mondial (Global Stocktake) dans le cadre de l’Accord de Paris. L’objectif de ce bilan est de fournir un signal politique important pour orienter les politiques et les actions climatiques, afin de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C.
Cette COP abordera, entre autres, les nouveaux mécanismes internationaux de financement des pertes et préjudices liés à la crise climatique, la mise en œuvre d’un programme de travail sur la transition juste, la finalisation du programme de travail sur l’objectif global d’adaptation et la poursuite des discussions sur le nouvel objectif de finance climatique internationale.

Les effets néfastes des changements climatiques sont de plus en plus visibles. Si certains de ces dégâts peuvent être atténués, d’autres finiront par s’aggraver. Certaines zones du globe deviendront inhabitables dans les prochaines années, poussant des milliers de personnes à la migration. Des financements sont donc plus que nécessaires pour indemniser les victimes et prévenir les futures pertes.

Le mécanisme des pertes et préjudices (Loss & Damage), adopté à la COP de 2013 (10 ans déjà !), constitue une initiative majeure puisqu’il vise à promouvoir des solutions dans une approche globale et intégrée. Il n’y a cependant toujours pas de consensus sur les modalités d’exécution : qui doit payer ? Que faut-il financer ? C’est l’un des enjeux de la COP actuelle et il est probable que les entités membres soient finalement invitées à participer sur base volontaire.

Petit à petit, le littoral est grignoté par la mer qui menace à présent les tumulus coquilliers.En Belgique, la Wallonie est précurseure sur la question. Elle a mandaté ULB-Coopération et l’APEFE pour remettre des propositions de projets de compensation de ces pertes et préjudices, notamment au Sénégal où le littoral recule, par endroits, de 1,3 à 1,5 m par an. C’est ainsi que nous travaillons ensemble sur un futur projet de « Compensation des pertes & préjudices culturels, économiques et des écosystèmes générés par les changements climatiques dans la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum ».

Parmi les sites touchés, on dénombre 28 amas coquilliers, dont les structures, parfois millénaires, renferment des nécropoles et/ou des vestiges culturels remarquables. L’élévation du niveau de la mer provoque déjà l’effondrement de certains de ces sites, alors même qu’ils sont des sources inestimables pour comprendre les cultures associées aux différents âges de l’occupation du delta.

Nos attentes, et celles de la délégation belge, sont donc élevées pour cette COP, notamment autour de ce concept de pertes et préjudices, et témoignent de la volonté de la Belgique de construire une transition équitable et inclusive.