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07/10/25

Au CSMU Kyeshero, le Club “Espoir de Vie” fait avancer le droit à la santé

Image3Au CSMU Keshyero, le Club des malades chroniques “Espoir de Vie” se réunit régulièrement pour parler de santé et trouver des solutions concrètes. Hommes, femmes et enfants vivant avec des maladies chroniques montrent que la solidarité et l’entraide permettent à chacun d’accéder aux soins, même quand l’argent ou la distance posent problème.

Pourquoi certaines personnes n’arrivent-elles pas à se soigner ?

Lors de leur dernière rencontre, les membres ont posé une question simple mais importante : « Pourquoi certaines personnes n’arrivent toujours pas à se soigner alors qu’elles en ont le droit ? »

Ensemble, ils ont identifié plusieurs obstacles : manque d’information sur les services, pauvreté, éloignement des centres, insuffisance de matériel, vétusté des équipements et accueil parfois décourageant. Ces difficultés ont de lourdes conséquences : plus de 70 décès maternels et néonatals enregistrés entre janvier et avril 2025 au Nord-Kivu faute de soins adaptés[1].

Le CSMU Keshyero, un lieu d’espoir
Le CSMU Keshyero offre une approche différente : ici, les patient·es deviennent partenaires des soignant·es et participent activement au choix de leurs traitements. « Au CSMU, personne n’est refusé faute d’argent. On peut se faire soigner à crédit et rembourser plus tard », explique Madame Agnès, membre du Club.

Les échanges ont aussi montré que le soutien psychologique est vital. Le témoignage émouvant de M. Jean-Marie, dont l’enfant est paralysé et découragé, rappelle que l’accompagnement émotionnel est aussi important que les soins médicaux (voir vidéo ci-dessous). Le centre dispose d’équipes multidisciplinaires, incluant psychologues et conseillers, pour répondre à ce besoin.

Des actions concrètes pour aider la communauté

Pour améliorer l’accès aux soins et soutenir les plus vulnérables, le Club a proposé de :

  • Lancer de petites activités génératrices de revenus grâce à des crédits remboursables.
  • Contribuer aux cotisations mensuelles (1 500 FC par personne) pour aider ceux qui en ont besoin.
  • Organiser des séances de sensibilisation sur la santé dans les quartiers, les écoles et les églises.

Comme l’a rappelé un membre : « L’ignorance renforce les inégalités ; la connaissance libère et sauve des vies. »

Les autres défis pour la santé

Lors de cette rencontre, les participant·es ont également échangé sur les menaces qui pèsent sur leur santé : stress et conflits familiaux, pollution et bruit excessifs qui perturbent le repos et la santé mentale. Une rencontre avec les décideurs locaux est prévue en novembre pour discuter de solutions concrètes.

La réunion du Club s’est conclue sur une note d’unité et d’encouragement. Elle rappelle que la santé est l’affaire de tous : chaque citoyen·ne, malade ou non, a un rôle à jouer. Grâce à la solidarité et à l’engagement des usagers et usagères, le droit à la santé peut devenir une réalité.

[1] Plus de 70 décès maternels et néonatals enregistrés entre janvier et avril 2025 au Nord-Kivu | Radio Okapi