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Gestion durable des écosystèmes de mangroves

Agissant en complémentarité sur la préservation des mangroves, la résilience socio-écologique et l’amélioration du bien-être des populations locales, ULB-Coopération, dans le cadre du consortium Uni4Coop, contribue à l’amélioration de la gouvernance en faveur des mangroves, à la sensibilisation, à l’acquisition et au partage des connaissances et des compétences de ces espaces naturels, ainsi qu’à la restauration de ces écosystèmes. Du côté d’ULB-Coopération, les recherches, dont une thèse de doctorat, sont accompagnées par l’équipe du laboratoire « SERM » de l’ULB, dirigée par le professeur Farid Dahdouh-Guébas. Une autre recherche doctorale est en cours avec le laboratoire ILEE de l’Université de Namur. Tout cela, bien sûr, en pleine synergie avec des universités africaines.

Le programme est commun à 5 pays d’Afrique : Sénégal & RDC (projet ULB-Coopération), Bénin (projet Louvain Coopération), Guinée (projet Eclosio) et Madagascar (projet Louvain Coopération). Il se base sur un précédent projet commun, Expertise Universitaire Mangroves (EU-M) mis en œuvre en 2018-19. Les résultats bénéficieront à d’autres zones de mangroves, en particulier en Afrique de l’Ouest, grâce au Réseau d’Aires Marines Protégées d’Afrique de l’Ouest (RAMPAO), au Collectif 5 deltas (Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie et Sénégal), au Collectif des deltas du Golfe du Bénin (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria et Togo), au réseau MIHARI de Madagascar, et en Afrique Centrale, dans le Parc marin des mangroves, en RDC.

Ce programme s’inscrit dans l’esprit des travaux du Stockholm Resilience Centrer.

 

Partenaire financier

belgique partenaire du développement

Contexte

D’après la FAO, l’Afrique a perdu près de 500.000 ha (plus de 688.000 terrains de football !) de ses mangroves au cours des 25 dernières années. Or, les zones de mangroves représentent une richesse biologique fondamentale et jouent un rôle majeur pour l’économie compte tenu des ressources qu’elles procurent aux populations.

On compte parmi les facteurs de dégradation : le changement climatique (érosion côtière, modification du degré de la salinité, sécheresses), les activités humaines telles la surexploitation des ressources ligneuses (charbon de bois, bois de construction) et halieutiques (crustacés et coquillages, poissons…), la culture en rizières, les activités touristiques agressives, le manque d’initiatives locales de protection, de conservation et de restauration des mangroves.

Les besoins fondamentaux des populations sont affectés par la disparition des mangroves : l’alimentation est impactée, les sources de revenus sont fortement altérées (par exemple les revenus de la pêche et la collecte de plantes pour utilisation dans la pharmacopée). Les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables ont tendance à être les plus dépendants de ce type d’activités (« services écosystémiques ») et se voient ainsi plus précarisés encore. Et parmi les services écosystémiques, il faut noter également que les mangroves, en particulier leurs sols, recèlent une quantité impressionnante de carbone séquestré. Ce qui veut dire que lorsqu’on détruit cet écosystème, on relâche dans l’atmosphère ce carbone (tout comme les tourbières).

À cela s’ajoute la menace d’accaparement des terres par des investisseurs privés, qui risque de perturber la biodiversité de ces zones déjà fragiles. C’est de cet environnement complexe que nait la nécessité de notre intervention qui vise une résilience socio-écologique par le biais de l’amélioration du bien-être des communautés vivant des écosystèmes de mangroves et la préservation de leur milieu.

Localisation

Delta du Saloum : Communes de Palmarin

 

 

 

 

 

 

Objectifs

La stratégie d’intervention repose sur la sensibilisation et l’amélioration de la gouvernance des zones de mangroves, sur l’accroissement des connaissances et des compétences concernant ces espaces naturels, sur le renforcement de l’accès durable, de la gestion et utilisation des services écosystémiques, la conservation et/ou restauration du milieu et, finalement, la consolidation des capacités des 9 partenaires.

Actions

Les quatre acteurs visés par le projet sont : les organisations de la société civile, les comités de gestion communautaire, les autorités et organismes publics et, des académiques partenaires.

Les actions menées ensemble sont :

  • Renforcement de capacités des associations locales et autres acteurs (écogardes, conseillers municipaux) pour une meilleure prise de conscience de la vulnérabilité de la Réserve Naturelle Communautaire de Palmarin (RNCP) et sur une meilleure gouvernance (surveillance, suivi des reboisements, sensibilisation)
  • Appui au développement et renforcement d’activités génératrices de revenus
  • Recherche-actions, notamment thèse de doctorat, mémoires et études avec le concours d’universités du Nord et du Sud, de centres recherche, d’ONG partenaires et de services publics
  • Capitalisation et partage de connaissance et d’expériences

Partenaire opérationnel 

Nebeday

 

 

Budget

450.000 €

Durée

5 ans : 2022-2026

 

Personnes de contact : Ousmane NIANG et Thierry DE COSTER 

En quelques images