Jeudi 15 août, 22h30, Aéroport International de Ndjili, ça y est, je suis à Kinshasa. Dernier contrôle des bagages, la porte automatique s’ouvre. Un souffle d’air chaud, et je fais face à l’effervescence ambiante qui me propulse dans un autre monde. Le ressenti est complexe, en quelques secondes, la soif de découverte et l’envie de saisir chaque opportunité se mêlent à un soupçon de « qu’est-ce que je fais là ? ». Alfred et Ernest, d’ULB-Coopération, m’attendent aux portes de l’aéroport. Les premiers contacts sont chaleureux et le chemin vers l’hôtel me permet d’avoir une première impression de Kinshasa by night.

Normalement, le lendemain matin, après un passage au bureau de Kinshasa pour quelques formalités administratives, on prendra la route pour Mbanza-Ngungu situé dans la province du Kongo Central, lieu de mon stage. ULB-Coopération mène dans cette région un projet qui appuie l’agriculture durable. Parallèlement au stage, je vais mener des recherches pour la rédaction de mon mémoire qui propose un regard sociologique sur l’adoption de pratiques agricoles innovantes.

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Suite aux complications administratives dont je vous épargnerai les détails, mon séjour kinois durera une semaine plutôt que quelques heures ! Loin de me démotiver, je profite de ces quelques jours pour m’imprégner de la vie de Kinshasa, opportunité peut-être unique pour moi.

L’ambiance s’apparente au tumultueux fleuve Congo qui nous sépare de Brazzaville. Kin est une ville en mouvement qui ne dort jamais. Un bouillonnement règne ici ; des voitures et des gens partout, des marchands en tout genre, des habitations entassées dans tous les sens… Le partage de la cuisine congolaise sous une des paillotes qui bordent le fleuve, ou encore, une soirée rythmée par un groupe jouant de la rumba congolaise sur un toit en plein cœur de la ville, m’offrent un aperçu de cette culture et m’apprennent quelques mots de lingala.

Demain, c’est enfin le Kongo Central que je découvrirai. Mon stage va réellement commencer. Les questions liées à l’adoption de pratiques agricoles durables m’habitent depuis plusieurs années et j’ai hâte de m’y confronter dans ce contexte particulier.