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15/07/25

Relais communautaires : les nouveaux gardiens de la santé à Goma

À Goma, la santé de la communauté est entre de bonnes mains. Cinquante relais communautaires viennent d’être formés pour devenir les yeux et les oreilles de la lutte contre les épidémies. Face au Mpox qui sévit, ces héros du quotidien sont prêts à détecter, alerter et agir pour protéger chaque quartier, chaque famille, chaque vie.

Et si votre voisin était celui qui pourrait sauver votre communauté d’une épidémie ?
C’est exactement ce que la Zone de Santé de Goma, dans la province du Nord-Kivu, est en train de mettre en place. Début juin, cinquante relais communautaires, des femmes et des hommes engagés au service de leur quartier, ont reçu une formation de haut niveau en surveillance à base communautaire.

Dans un contexte sanitaire tendu, où le Mpox (anciennement appelé variole du singe) continue de se propager, cette formation arrive à point nommé. Ces relais communautaires, appelés RECO, sont désormais mieux armés pour détecter les premiers signes d’alerte, identifier rapidement les cas suspects et contribuer à limiter la propagation des maladies dans leur entourage.

1. Des citoyens formés pour agir efficacement

Durant deux jours, au Centre de formation continue du Nord-Kivu, les RECO

ont acquis des compétences pratiques pour devenir de véritables sentinelles sanitaires. Grâce à cette formation assurée par le Bureau Info Sanitaire, ils peuvent maintenant :

  • Détecter les maladies et signaler les cas suspects sans attendre
  • Collecter et analyser des données fiables avec des outils adaptés
  • Réagir rapidement face à l’apparition de foyers de maladie
  • Mener des actions de sensibilisation ciblées
  • Gérer des situations sanitaires critiques au sein même de leur communauté

2. Une surveillance de proximité, un atout vital

 

Pourquoi miser sur les relais communautaires ? Parce qu’ils vivent au cœur des communautés. Ils connaissent les habitants, les habitudes, les lieux sensibles. Leur proximité leur permet de détecter rapidement les signaux faibles d’une épidémie et d’agir avant que la situation ne dégénère.

Cette approche locale permet de gagner un temps précieux, un facteur souvent décisif pour contenir une épidémie comme le Mpox.

3. Un dispositif solide et durable

Mais la formation ne s’arrête pas là. Un mécanisme de suivi continu est mis en place pour encadrer et soutenir les RECO. Les autorités sanitaires locales travailleront main dans la main avec eux pour assurer la qualité des actions et améliorer en permanence le système de surveillance.

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