Première structure de soins entièrement dédiée à la gériatrie en RDC !

« Bien vieillir ! », tel est le slogan qu’assène Dr Masamba, médecin responsable du tout nouvel hôpital de jour gériatrique, ouvert au sein de l’Hôpital St-Joseph de Kinshasa.

En RD Congo comme dans la plupart des pays, la population âgée augmente. Aujourd’hui, tant pour la prévention que pour la prise en charge, la personne âgée récolte peu d’attention, alors que ses besoins spécifiques d’accompagnement doivent être pris en compte. Le défi est évidemment plus important encore dans un pays où 70 % de la population dispose de moins de 1,90 $ par jour et où les mailles du filet social sont bien trop larges, laissant sur le côté de la route un nombre impressionnant de citoyen·nes.

L’an dernier, ULB-Coopération, en collaboration avec l’hôpital Erasme de Bruxelles et l’ARES (Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur), avait participé à l’organisation d’une formation en gériatrie via la Plateforme hospitalière de la RDC . Une vingtaine d’hôpitaux avaient été sensibilisés par deux médecins de l’hôpital Erasme. En fin de formation, afin de mettre rapidement en pratique les acquis théoriques de la formation, un petit financement était offert au meilleur microprojet de gériatrie qui serait élaboré. L’Hôpital St-Joseph a déposé une proposition qui a convaincu, l’hôpital de jour gériatrique voyait ainsi son socle se construire ! La direction de St-Joseph, séduite tant par la pertinence du projet que de la thématique et de la motivation de son équipe, décide alors de contribuer, elle aussi, à l’édification de cette structure de soins inédite en RDC. De vastes locaux sont ainsi mis à disposition du projet.

Six mois de travail intense ont permis d’inaugurer l’hôpital de jour gériatrique en septembre dernier. Les salles de consultation, de soins, de rééducation sont fonctionnelles et équipées. L’accueil et la gestion administrative sont opérationnels. L’ensemble du personnel de l’Hôpital St-Joseph a été sensibilisé, et 10 personnes (infirmier·ières, médecins, kinésithérapeutes, psychologues) ont été formées et outillées pour réaliser leurs missions de prévention et prise en charge de la personne âgée.

C’est un premier pas. Il est fondamental mais certes insuffisant, car ce sont toutes les pièces du puzzle qui permettront d’offrir aux personnes âgées des soins de qualité, une continuité de soins et une accessibilité financière. Des infrastructures spécifiques sont aussi nécessaires, et la formation de base ou continue des personnels de la santé dans la thématique est une terre à explorer dès que possible dans les établissements d’éducation de la RD Congo ! À terme, c’est un trajet complet « gériatrie » qui pourra être proposé, grâce aux acteurs, aux actrices engagé·es, motivé·es, et sans doute aussi, grâce à des ressources complémentaires innovantes à créer…