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15/02/24

Les abeilles au secours des arbres

4d357cbb Bc47 47b8 8594 2d9c444b4435 1 105 CFidèle à son identité d’ONG universitaire, ULB-Coopération co-finance des travaux de recherche depuis de nombreuses années. Elle soutient ainsi le doctorat d’Adrien Péroches, spécialiste français des systèmes agroforestiers en République démocratique du Congo, qui, en 2023, a travaillé avec Thérèse Nzau Binda, mémorante de l’Université Kasa-Vubu de Boma, sur la complémentarité entre systèmes agroforestiers et apiculture dans la périphérie de la réserve de Biosphère de Luki, au Kongo-Central.

Dans le cadre de son doctorat, Adrien cherche à comprendre les facteurs socio-économiques influant sur l’adoption (ou non) par les populations locales des systèmes de plantations forestières promus par les ONG, au Kongo Central. Le doctorant s’intéresse particulièrement aux plantations d’acacias destinées à la production de charbon de bois durable (makala). Les conclusions de son travail, attendues pour 2025, permettront de proposer des options de plantations forestières et agroforestières mieux adaptées aux besoins des paysans congolais.

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Dans ses hypothèses, Adrien présume que l’apiculture joue un rôle dans la durabilité des systèmes de plantations. Pour le vérifier, Thérèse et lui ont parcouru les plantations de la périphérie de la Réserve de Biosphère de Luki. Pendant plus de 3 mois, ils ont interrogé les paysan·nes apiculteur·rices et non-apiculteur·rices, mesuré et décrit leurs plantations d’acacias et, enfin, ont comparé celles-ci entre elles.

Suite à ce travail de terrain, mené avec le soutien de Jeancy Diyazola, notre Chargé de projet Recherches, études et systémique communautaires, Thérèse a reçu les félicitations du jury pour la qualité de son mémoire. Ses travaux ont montré une gestion différenciée des plantations : les apiculteur·rices conservent plus longtemps leurs plantations, pour y héberger des ruches et nourrir les abeilles, que les non-apiculteur·rices, qui transforment le bois plus rapidement. Les plantations forestières, couplées à l’apiculture, sont donc une source de revenus plus régulière que la production de makala. 

Pour poursuivre les recherches sur le Kongo-Central, un stagiaire de l’ERAIFT travaille actuellement sur la productivité des systèmes agroforestiers. Prochainement, deux étudiant·es de l’ISTOM se pencheront sur la valeur économique des systèmes de culture et d’élevage de la région.

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