Présentation Drone
13/12/19

Le drone, une révolution tranquille pour les projets de coopération ?

Dans le milieu de la coopération et du développement, l’utilisation du drone se fait de plus en plus fréquente, surtout dans les projets de gestion des ressources naturelles. Depuis quelques mois, notre assistante technique, Chloé Salmon, s’attèle à identifier les conditions nécessaires à une utilisation efficiente : type de matériel en fonction des besoins identifiés, logiciels, compétences locales à acquérir (pilotage, exploitation des données), impact pour les populations et coûts des différentes solutions proposées.

Utilisé dans nos projets, le drone constituera un gain de temps, permettra de réduire les coûts de transport (pour les relevés manuels) et de supprimer les coûts d’acquisition d’images satellitaires. Il permet de répertorier des surfaces importantes, avec une grande précision, en peu de temps.

Concrètement, dans un projet de reboisement de Nebeday, une de nos ONG partenaires, basée au Sénégal, la capture d’images aériennes par le drone, permettant le géoréférencement des plantations, est totalement indiquée. En effet, les mangroves sont des forêts de palétuviers d’accès difficile, dans la vase des littoraux tropicaux, et parfois très étendues. Le survol s’avère donc une technique plus aisée et efficient qu’un relevé manuel. De plus, après le géoréférencement, le suivi de chaque plant, afin d’établir les taux de survie et de reprise des arbres, pourra également se poursuivre à l’aide du drone. Les données collectées permettront de comprendre aisément l’état de récupération du couvert végétal. Pour Nebeday, qui a déjà planté 600.000 palétuviers cette année, il s’agirait là d’une économie de ressources considérable.

Les cadres législatifs du Sénégal et du Burkina Faso empêchent encore aujourd’hui l’utilisation du drone dans nos projets de développement, mais les usages privés se diversifient et se diffusent rapidement. Dans les pays en situation de fragilité où l’insécurité règne, les autorités freinent le processus, par crainte d’utilisations à des fins terroristes. Petit à petit toutefois, les législations prennent forme pour encadrer les pratiques.